Nous connaissons tous Facebook, Twitter ou Linkedin, des réseaux sociaux pour partager ses photos de vacances ou encore communiquer avec son entourage professionnel. Depuis quelques semaines un dernier né a fait son apparition dans le domaine médical.
Une plateforme de partage pour résoudre les cas complexes
L’idée a été lancée, il y a 1 an et demi par médecin exerçant en soins intensifs au Canada. Son constat : les jeunes médecins s’échangeant de plus en plus des photos de leurs cas les plus complexes par mail, pourquoi ne pas développer ce principe d’échange, plutôt que de laisser ces données croupir dans des boîtes mails.
De là est née Figure 1 « l’instagram des médecins ». En se connectant à l’application, les professionnels de santé peuvent partager des photos de patients (radio, plaies,…) et les commenter. Connecter les médecins du monde entier permet avant tout de débattre sur des cas cliniques et de s’entraider sur les plus complexes. Il arrive parfois que les médecins se trouvent désemparés face à certains tableaux cliniques et ne sachent pas quel traitement appliquer. Grâce à cette plateforme ils peuvent aujourd’hui faire appel aux connaissances de leurs confrères du monde entier.
Une fois inscrit et après avoir été authentifié comme professionnel de santé, chaque médecin ou étudiant en médecine peut réagir sur les photos des cas et apporter son point de vue quant au diagnostic ou traitements envisageables. Pour faciliter la recherche, ces clichés sont classés par spécialités (ophtalmologie, dermatologie, gérontologie…)
La question du secret médical
Qu’en est-il de la protection des données de santé ? Échanger des clichés pour faire avancer la médecine est un élément positif, cependant faire circuler des données sur des patients peut être une source d’inquiétude.
Pour respecter l’éthique du secret médical, le réseau social a mis en place une politique de confidentialité très stricte et intègre un outil permettant d’effacer tous les détails susceptibles de révéler l’identité du patient (nom sur une radio, tatouages,…). Une équipe de modération valide également chaque photo avant sa publication.
Enfin les médecins doivent veiller à conserver le secret médical en protégeant l’identité de leurs patients : pas de nom ou de prénom et pas de photos du visage. Côté patient, celui-ci doit être informé de la démarche du spécialiste et signer un formulaire, disponible en ligne, attestant de son consentement.
Un outil qui rencontre un franc succès
D’après le site d’information anglais Fusion, le réseau social compte aujourd’hui 500 000 utilisateurs provenant du monde entier. Côté français les professionnels de santé restent partagés quant à l’avenir de cet outil et la question de confidentialité pour les patients.
Sources:
www.fusion.net
www.keldoc.com
www.tf1.fr